Franck II Louise s’engage dans le mouvement hip hop dès ses débuts en France dans les années 80. Graff, scratch, break dance..., un art global et effervescent auquel il se consacre totalement.
Il participe avec Sidney à l’essor du hip hop sur le petit écran en tant que co-animateur de ”H.I.P H.O.P”avant de multiplier les expériences : il est à l’initiative du premier groupe de break français, les Paris City Breakers en 83 avec Scalp de La Courneuve ; il échange ses premiers scratches avec Dee Nasty et rencontre, auprès de Bambaataa, les plus grandes pointures du hip hop à New York parmi lesquelles Grandmaster Flash, Time Zone et Curtis Blow...
Puis il s’associe comme compositeur aux compagnies de danse Käfig, La Révolution, Aktuel Force..., un travail et une esthétique où Franck II Louise insinue du mouvement dans la musique. Le désir de mettre en mouvement lui-même ses notes s’imposa donc naturellement.
Instinct Paradise est sa première création chorégraphique qui met en scène quelques questionnements fondamentaux : identité, différence, conditionnement et mimétisme autour du système. Cette pièce est nourrie de science fiction millésimée 70 et nous projette dans un univers oppressant où l’individu est dépersonnalisé. Tout en préservant la tradition de la danse hip hop, il pousse la chorégraphie vers une exigence de définition du mouvement qui dépasse alors la performance pour servir le thème.

 


Visuel, comme maître-mot et direction scénique. box office s’appelait encore il y a peu Omniscience, dont la participation sur “La Face Cachée de Mars” enthousiasma la critique.
box office aime les images. Des images fortes et percutantes traversent leurs textes, un danseur accompagne leurs sets ; leur nom, enfin évoque le cinéma. Avec 20 ans en moyenne d’âge, box office entérine quelques vérités fondamentales : ils ont des yeux de jeunes républicains lucides et conscients de leurs droits, celui du vote (“Face au danger”), celui aussi de consulter des informations sur le FN. Le droit et le devoir de garder les yeux ouverts et de transmettre le message.
Leurs sons puisent allègrement dans les musiques de films (John Williams, Ennio Morricone…). Ils aiment la pluridisciplinarité du hip hop, haïssent la censure, pèsent leurs mots et devraient sortir un album pour le tout début du prochain millénaire.

 


Le rap new-yorkais se porte bien, The Arsonists en atteste. D’abord révélé par une série de maxis sur les labels Serch Lite et Fondle’ Em, ce collectif de Brooklyn a écumé les scènes, de Bruxelles à Brooklyn et du Canada à la Californie, notamment en accompagnant The Roots en tournée.
Partie intégrante du Rock Steady Crew, véritable institution de la danse hip hop, The Arsonists affirme un son résolument old school, dans la plus pure tradition de la côte Est, un style underground dans lequel fusionnent folie, énergie et diversité. À l’heure où les nouveaux notables du rap américains s’engoncent dans un luxe feutré, The Arsonists, eux, reviennent aux fondamentaux du hip hop : le rap, le scratch, la break dance et les graffs.
Avec pourtant une vision très large de la musique, The Arsonists rape sur du rock, de la musique électronique et des bandes-sons de films bizarres et autres samples délirants. Maître incontesté ès tchatche, le groupe dépeint un monde désabusé et intransigeant, dont il tire un “carpe diem” fait de divertissement et d’humour en guise de salut.
The Arsonists signe un premier album sur le label alternatif Matador, pendant discographique réussi de sa très impressionnante réputation scénique !

Discographie sélective :
“As the world burns” 1999 Matador / Pias
Le site des Arsonists

 


Il participe à différents projets au sein de Kanjar’oc et Massilia Sound System. Il était membre des Sculpteurs de Vinyl, une résidence de l’A.M.I avec Otomo Yoshihide et Christian Marclay organisée en 1996. Il tient aussi un magasin de disques à Marseille.

 


C’est avec “Abstract Hallucinogenic Gases” sorti sur son propre label Jazz Fudge en 1995 que dj vadim connait une reconnaissance immédiate de sa définition unique et très expérimentale du hip hop. Un an avant de signer sur le très réputé label britannique Ninja Tune, le fameux album “USSR Repertoire”, une folle sélection de hip hop minimal et de son old school. Né en Russie et résident londonien depuis l’âge de 3 ans, le “prince russe du hip hop” tourne aujourd’hui à travers le monde, excellent moyen pour dénicher des magasins de disques perdus de Gdansk à Goonawara et débusquer les plus rares et vieilles galettes.
Reconnu et apprécié de Londres au Japon, dj vadim crée un collage unique de beats signés Vadim (les plus lents, les plus gras, les plus tordus) et s’inspire également de portes grinçantes, de répondeurs et de musique concrète.
Sous son nom ou sous différents pseudos, il continue à développer son propre label en insistant sur “la recherche audio dans le hip hop minimal”, ce qui ne l’empêche nullement de poursuivre stricto sensu sa vocation de DJ et faire danser des foules entières, comme à Logique Hip Hop cette année...de la tête aux pieds !