Lucien Gaudion
Productions du collectif Deletere
Lucien Gaudion présente son travail d’installation et de performance solo à travers deux performances : Samā et Ballast.
Artiste sonore né en 1981, Lucien Gaudion vit et travaille à Marseille depuis 2010. Son parcours l’amène à se concentrer sur les stratégies de transformation de la perception auditive. Il crée des contextes d’écoute, des compositions électroacoustiques, des installations ou des performances qui utilisent ou détournent des procédés technologiques complexes avec une nette volonté de s’affranchir de leur tyrannie. Haut-parleurs démembranés, néons sonorisés, arche d’enceintes font partie de la gamme non-chromatique de Lucien Gaudion.
« Au départ, je m’intéresse à ce que le son véhicule comme informations ainsi qu’à sa capacité à générer des espaces multiples et simultanés, ces nouveaux lieux fictifs et sonores sont pour moi de nouveaux mondes possibles, des espaces mentaux à explorer. » - Lucien Gaudion. Outre son travail d’installation et de performance solo il fabrique des musiques pour le théâtre etla danse notamment avec Gurshad Shaheman. Artiste associé au GMEM (CNCM de Marseille),il fait également partie du collectif Soma avec lequel il interroge les pratiques audio/tactile. Il est aussi cofondateur du label daath records pour les musiques expérimentales et organise les évènements «la membrane».
Outre son travail d’installation et de performance solo il fabrique des musiques pour le théâtre et la danse notamment avec Gurshad Shaheman. Artiste associé au GMEM (CNCM de Marseille), il fait également partie du collectif Soma avec lequel il interroge les pratiques audio/tactile. Il est aussi cofondateur du label daath records pour les musiques expérimentales et organise les évènements «la membrane» avec Elena Biserna dédiés aux arts sonores. Il est membre du collectif deletere.
SAMA
Samā‘ (du turc semâ) est un mot qui renvoie à la notion d’audition spirituelle. Samā‘ désigne également une danse giratoire des derviches tourneurs soufis. Spirale acoustique, la performance consiste à faire tournoyer un haut-parleur diffusant des drones afin de sculpter l’espace sonore. Ces sons continus sont élaborés au préalable in situ, en fonction des résonances de la pièce. Le tournoiement, par la vitesse et la longueur de câble donnés par l’interprète, dessine une spirale invisible tout en révélant les propriétés acoustiques du lieu.
BALLAST
La performance consiste à explorer le potentiel sonore d’un réseau électrique. Pour cela, des micros captant les champs électromagnétiques rendent audibles les décharges d’allumage de tubes fluorescents (néons). Chaque tube fluorescent peut être actionné indépendamment grâce à une carte électronique connectée à un ordinateur. Ainsi, par le biais d’algorithmes produisant des séquences d’allumage, ces décharges deviennent des processus rythmiques audibles contrôlés en direct par l'artiste-performeur. L’influx électrique devient perceptible à la fois par la lumière et le son, dans un dialogue ultra-synchrone. L’électricité devenue phénomène physique réagence l’espace de monstration dans une expérience à la fois synesthésique et épileptique.
Souvenirs en images de l'événement du 1er septembre à la Friche la Belle de Mai
(c) Raoul Tranchot