pratiques
Village Hip Hop 2015

table ronde "des initiatives qui font avancer les choses"

VHH #5 - vendredi 30 octobre

table ronde "des initiatives qui font avancer les choses"

Des initiatives qui font avancer les choses…

Table ronde au Labobox
Studios de répétition de l’AMI à la Friche la Belle de Mai
41, rue Jobin
13003 Marseille




Intervenants

Le MAPCU (Mouvement associatif pour les cultures urbaines) | Toulouse
Sébastien Arragones (rappeur, activiste, coordinateur du MAPCU) et Julien Duron (secrétaire général)

Créé en 2009, le MAPCU, (Mouvement Associatif Pour les Cultures Urbaines) est un collectif d’acteurs de terrains réunis pour promouvoir la culture et les Sports Urbains. C’est une première en France. L’association a une forte volonté de fédération et de mutualisation des compétences . Elle se donne comme objectifs d’être une force de représentation, de médiation et de proposition auprès des institutions publiques et de participer activement à la promotion des cultures urbaines (musique, graff, danse, sports).

Aujourd’hui, la Mairie de Toulouse met à la disposition du MAPCU La Friche Culturelle l’Imprimerie et le Skate Park attenant afin d’y développer des projets, nous désignant ainsi comme le référent local pour les Cultures urbaines.
site web

Studio DSH | Toulouse
Marie Claude Gallart (conseillère technique)

Depuis 2005, le Studio DSH - fondé par PONE de la Fonky Family - est une école de production musicale qui propose des parcours de formation dans le domaine artistique sur la région toulousaine, elle est spécialisée dans le hip-hop.

DSH c’est une équipe de professionnels avec une expérience avérée dans le domaine des Musiques Actuelles qui vous accompagne et vous conseille, que vous soyez professionnels ou amateurs.

Les axes de travail de DSH :
Accompagner une importante pratique amateur avec l’accessibilité à des informations, des ateliers, des scènes et évènements tremplins, concours…
Professionnaliser des artistes et des entrepreneurs culturels en leur donnant accès à des formations qualifiantes.
Harmoniser les moyens et les structures de notre territoire par une mise en réseau qui favorise l’émergence d’acteurs solidaires et la constitution d’une force de propositions reconnue par les institutions.
DSH est membre du MAPCU.
site web

Compagnie Croisement | Aix-en-Provence
Cheikh Sall (fondateur de la compagnie et artiste intervenant à Village Hip Hop)

Comédien de théâtre de formation, Cheikh Sall est l’un des pionniers français du « step » (ou percussion corporelle), discipline hip-hop peu connue, consistant à produire des mélodies ou des rythmes en utilisant le corps comme instrument de musique.
Cheikh cumule les casquettes d’artiste et d’opérateur culturel.
site VHH, page atelier step
compagnie Croisement

Dababo | Marseille
Franckie Tranchot (fondateur)

Dababo est une marque française née de l’imagination d’un styliste modéliste, Mr. Tranchot Frankie, qui, pour développer le concept de cette marque, s’est entouré de quatre photographes ( « Belkis », « Le bijoutier », « Nash » et « Felouss ») et d’un graphiste/concepteur du site (Nacho Tamarit).

Le concept :
Le concept de DABABO est en premier lieu de travailler autour de la récupération de produit et notamment de bâches industrielles. Les produits DABABO allient utilité, consommation responsable, personnalisation et singularité. Chaque pièce est crée dans l’atelier du concepteur.
De part la volonté du créateur, une étroite collaboration est également mise en place avec un réseau d’artistes indépendants.

Les garanties :
En achetant un accessoire DABABO, la marque garantit la solidité du produit (les accessoires sont testés avant chaque mise en vente), pour un produit unique et original.
facebook
site web

Autres intervenants annoncés prochainement.











Note d’intention

A son origine, le hip-hop s’est positionné comme une force de proposition. Afrika Bambaataa, fondant la Zulu Nation dans le Bronx à New York dans le milieu des années 70, proposait que les conflits entre membres de la même communauté se règlent par des joutes dansées non violentes, transformant ainsi l’énergie négative en énergie positive, réconciliant les gangs, et évitant ainsi des effusions de sang…

Depuis, la culture hip-hop a évolué et s’est globalisée. Le hip-hop est mondial, aujourd’hui. Le plus souvent, il s’est adapté aux contingences locales. Chaque pays a « son » hip-hop… Ce dernier est multiple, avec un point commun que l’on retrouve très fréquemment (mais pas toujours…) : cet ensemble de pratiques artistiques est est celle des opprimés, des sans voix, des enfants des quartiers pauvres.
En France, on lie généralement hip-hop et enfants des quartiers les plus populaires, aux barres d’immeubles et aux enfants des populations immigrées…

Le hip-hop porte en lui la force, le désir d’entreprendre. S’en sortir, réussir, gagner de l’argent, et faire vivre dignement ses familles, ses équipes, ses communautés est dans l’ADN de cette culture. On se souviendra de la marque FUBU, popularisée par LL Cool J au début des années 90, dont les initiales signifient « For Us By Us ». Pour nous, par nous.

Pas toujours simple, pourtant, ici, de réussir… Les freins sont multiples. La communauté hip-hop manque parfois de volonté de se structurer. Manque de structures réellement en capacité de porter des projets ambitieux, manque d’opérateurs « non artistes », manque d’un projet collectif…

Les freins peuvent être d’ordre social, culturel, économique. Il existe des inhibitions liées à des formes de discrimination mais l’auto-censure reste importante.« C’est pas pour nous », ou comment oser aller parler à une institution, à un banquier… Si l’on pense qu’il existe un plafond de verre incassable sur lequel, à un moment ou à un autre, on viendra se fracasser le crâne. Crainte d’une humiliation symbolique dont la portée serait immense. Et qui représente un frein fort à la prise d’initiative structurante…

Pourtant, des initiatives émergent. Au delà de son rôle principal de création, certains utilisent le hip-hop comme base pour entreprendre, d’autres pour mettre en oeuvre des actions sociales, de citoyenneté, d’éducation populaire, de formation…

Nous proposons donc un petit tour d’horizon des initiatives « qui proposent » et qui font réellement avancer le hip-hop.
Quels sont les freins auxquels ils ont ont été confrontés ? Comment les ont-ils dépassé ? Quels étaient leurs atouts pour réaliser ces projets ?

Cette table ronde fera l’objet d’un compte rendu que nous comptons soumettre comme « contribution marseillaise » lors des « assises du hip-hop » organisées par l’association Métissages le 4 décembre prochain à Paris.