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Daara J
1999
 
En 1995, le premier album de Daara-J n'avait franchement pas laissé une empreinte indélébile dans le milieu hip hop. Même si ce disque mélangeait déjà le rap, le ragga et la soul d'une manière très pertinente, la mayonnaise ne montait pas, faute d'une production trop cliché, lorgnant sur les samples du rap français. Ce qui aurait pu être un coup fatal s'est révélé comme bénéfique : le trio s'est alors laissé trois ans pour affirmer son identité, voyager, tourner, écrire...
Le résultat se nomme "Xalima" (entendez : "la plume et l'encre"), splendide second album sorti l'an dernier, et qui donne toute la mesure de l'originalité du trio. Le métissage, enfin pleinement assumé, de rythmiques hip hop et d'instruments traditionnels africains (balafon, kora, percussions ou flûtes mandingues), est l'écrin idéal pour les lyrics profonds des trois vocalistes du groupe. Entre anglais, français et wolof, échappées soul, rimes nerveuses et toast ragga, ceux que l'on appelle Faada Freddy, N'Dongo D et Lord Aladji, secondés par des invités de marque (les Neg'Marrons ou Lady Patra - cultissime "dancehall queen" jamaïcaine), livrent un creuset varié et exotique des expériences vécues par les "griots" urbains. Des thèmes comme le désordre, les filles mariées de force ou l'esclavage sont traités avec une sagesse qui illumine véritablement leur musique.

Derrière eux, c'est d'ailleurs toute une scène africaine qui est en train d'émerger : "Xalima" donne ainsi à entendre quelques freestyles de jeunes dakarois (Nooni Noon, Jëf Warren...), qui n'ont rien à envier à leurs grands frères occidentaux. Respect.

Selector Jeeb