MIMI-SUD

festival atelier à Kinshasa (2004 - 2008)

Le festival-atelier à Kinshasa avec une programmation à la fois internationale (France, Japon, Liban, Sénégal) et locale (jeune scène urbaine).


 

esthétiques
MIMI-SUD

MIMI-SUD 2004

le programme

MIMI-SUD 2004

Kinshasa, La Halle de la Gombé
Vendredi 12 novembre

Harpy (Japon, Tokyo)
Ba wuta kin (RDC, Kinshasa)
Pee froiss (Sénégal, Dakar)

Samedi 13 novembre

PNB (Pensee negre brute )(RDC, Kinshasa)
Bebson de la rue (RDC, Kinshasa)
DJ Vadim and The russian percussions (Grande-Bretagne/Russie)

Dimanche 14 novembre

Soap Kills (Liban, Beyrouth)
Dgiz (France, Paris)
Smok (RDC, Kinshasa)


HARPY
(Japon, Tokyo)

Ce groupe tokyoïte réussit une parfaite synthèse, aussi fraîche qu’originale, entre l’inspiration des groupes progressifs européens comme Gong et un certain dérapage électrique new-yorkais. De ces diverses influences, Harpy tire un son particulier dont le charme tient beaucoup à l’étrange voix acidulée de Kyoko et à la légère injection de classicisme due au piano d’Ono Tetsu. Le leader Itoken à la batterie et Suzuki à la guitare complètent la formation de ce groupe attachant !

Harpy au festival MIMI 1997 et en concert de voyage


Ba Wuta Kin
(RDC, Kinshasa)

Ils se font appeler « les villageois de Kinshasa » … une façon, pour eux, de se faire petits sans courber l’échine et revendiquer simplement une certaine liberté d’expression. Ba Wuta Kin, mené par son leader Rocky Mobidick, campe ses propos dans une perspective contestataire qui critique le vécu kinois dans leurs textes ; le dernier opus « Difficile à construire et facile à détruire » fait état du délabrement que vivent le pays et sa capitale… Rocky est parallèlement DJ dans la plupart des grandes boîtes de nuit de Kinshasa et la réputation de sa voix et ses rimes ne sont plus à faire !


Pee Froiss
(Sénégal, Dakar)

Avec Positive Black Soul et Daraa J., Pee Froiss constitue la plus belle promesse du rap sénéglais, dix ans d’une formation solidaire et d’une vie de groupe où les concerts s’enchaînent en trois langues dont en wolof. La maîtrise technique de Pee Froiss, exemplaire, permet à leur palette instrumentale une grande diversité. Quant aux textes, l’équipée de Xuman, Kocc 6 et DJ Gee Bayss raconte l’histoire africaine et l’asservissement physique, économique et spirituel de tout un continent. L’ensemble du groupe a suivi en son temps les ateliers de l’A.M.I (Afriquipop)


PNB (Pensee Negre Brute)
(RDC, Kinshasa)

Groupe de hip-hop, fondé en février 1999 à Kinshasa, PNB (Pensée Nègre Brute) défend un hip-hop vrai dans son esprit tout en y incorporant certaines mélodies du riche patrimoine musical congolais. Les membres engagés du groupe : 2 rappeurs (LexXxus et Storss), un chanteur (Djabbi), 2 breakers (Clode et Pierrot), un réalisateur de clips (Tony Bass), un graphiste-web designer (profet Zion) ont choisi le rap comme mode d’expression pour dénoncer, sensibiliser et apporter des solutions aux problèmes quotidiens. Ils aimeraient faire figurer la RDC parmi les nations du rap dans le monde.


Bebson de la rue
(RDC, Kinshasa)

Bebson (a.k.a. BBS) a grandi au cœur de Kinshasa, la cité reine de la musique qui fit danser tout le continent, déployant avec faste les inflexions de la rumba zaïroise et autres descendances : soukouss, rumba rock… Une musique que Bebson connaît bien, tout comme les rythmes traditionnels et dansants de sa région natale, l’Equateur. Laborantin de nuit, Bebson conçoit de véritables spectacles dont la scénographie, le décor et la chorégraphie sont conçus comme un tout. Salué par quelques illustres noms tels Papa Wemba et Koffi Olomide, Bebson trace son chemin, infatigable et décidé !


DJ Vadim and The russian percussions
(Grande-Bretagne/Russie)

Reconnu et apprécié depuis Londres jusqu’au Japon, DJ Vadim crée un collage unique de beats signés “Vadim” où l’élégance dandy épouse son contraire à travers la recherche effrénée de sonorités nouvelles (surprise garantie). Ses albums sur Ninja Tune et ses concerts, tous plébiscités, font de Vadim un musicien incontournable, notamment apprécié en 2003 au Festival MIMI à Marseille. Il est aussi, ce n’est pas une surprise, un grand collectionneur de disques rares que ses nombreuses tournées lui permettent de trouver. Entre hip-hop minimal et son “old school”, Vadim affine sa propre signature, entouré de Yarah Bravo (MC) et DJ Woody (platines).


Soap Kills
(Liban, Beyrouth)

Formé de Yasmine (chant) et Zeid Hamdan (chant, machine), Soap Kills sort son premier album de musique électronique arabe, "Lost", en 1997 puis enchaîne les festivals avec notamment les Trans-musicales de Rennes, le Festival de la francophonie (Canada) puis le Printemps de Bourges (France), suivi de festivals au Liban et en Tunisie. Ce jeune duo incarne la nouvelle tendance électro-ethno-techno qui émerge actuellement au Liban. Le groupe distille une musique électro-acoustique, sensuelle et mélancolique, très inspirée de la chanson arabe dont il reprend parfois les standards.


Dgiz
(France, Paris)

Dgiz, rappeur, freestyleur est aussi animateur d’ateliers d’écriture rap et slam en banlieue parisienne. Entouré de DJ Lunkaz (platines) et de Sylvaine Helary (flûte), il opère musicalement un travail d’alliance des différents styles mêlant ambiance dub, jazz, drum & bass et électro en une signature inimitable (son débit d’exécution est exceptionnel)... Dgiz mêle hip-hop décalé, flow débridé tout en traitant les thèmes sociaux avec sensibilité et humour décelable dès son enregistrement “Dgiz dehors”. Il défend un hip-hop sans concession qui place l’art au-dessus du produit.

Dgiz > Direct’usine 28 avril 2003


Smok
(RDC, Kinshasa)

Smok travaille beaucoup sur la diction. « On va dire que même les rappeurs français n’ont pas une diction qui soit top, or c’est un truc important, le rap étant une musique du texte et du message. Et puis la violence inutile qu’on trouve tout le temps dans le rap, c’est quelque chose contre laquelle je m’insurge ».

Smok a vu du pays, s’est ouvert à de multiples influences, participe à un collectif (Philharmonie) et enregistre plusieurs démos. Ses influences épousent un spectre très vaste : des princes du funk et de la soul jusqu’aux “hérauts“ de la variété française, Smok est aussi un amateur de Belles Lettres françaises.